Sur les réseaux sociaux, on voit se développer un grand élan de créativité, l'humour étant une thérapie, qui si elle ne guérit pas du Covid, nous aide aussi à lutter contre le confinement.

 

Envoi de M.Brechbiehl

Chers amis.
En cette période un peu anxiogène, je vous transmetsun petit tuyau pour apaiser un peu notre niveau d'anxiété. A la télé un représentant du Dalai-Lama affirmait que pour obtenir la paix intérieure nous devions toujours finir ce que nous avions commencé, et qu'à cette condition nous bénéficierions davantage de calme dans nos existences.

J'ai regardé autour de moi dans la maison pourtrouver les choses que j'avais commencées sansles terminer... Et.......j'ai fini une bouteille de rosé de Provence,...une bouteille de Bordeaux,..une ote bouteille de Roussillon,... une vouteille de vodka, .....une buteil de poaare. ...in rest dwiski et......un rom blan.
Tou nimaggine pa com jem sens hachemen mieu mintnan.
Psasse el mssage a tou ceux con bsoin de paix intérieur et di leurke jeu lé zém .
Bon zournée


Envoi de ma soeur, entre autres...

Journal de confinement

JOUR 1
Mercredi 18 mars. Premier jour à quatre à la maison.
Journée ensoleillée, les enfants ont pu profiter du jardin. Pas encore de nouvelles de la maîtresse, j'imagine qu'il faut le temps de s'organiser. Ce midi, apéritif en famille, jeux l'après-midi ; Mathilde avait fait un gâteauau chocolat pour le goûter. Petit air de vacances !
JOUR 2
Jeudi 19 mars. Première tonte de l'année ! J'adore l'odeur de l'herbe coupée. Les arbres sont en bourgeons, les tulipes sortent de terre, les premiersjours de printemps sont toujours agréables !
Foot avec les enfants qui ont fini par se disputer, comme toujours. La vie s'organise tranquillement.
JOUR 3
Vendredi 20 mars. Les premiers devoirs sont tombés pour Mathis : révisions sur les divisions.
Surtout rester calme...
Léa fait des dessins pour papa et maman.
Trop mignon.
JOUR 5
Dimanche 22 mars. Le jardin est au carré, on dirait Versailles ! Comme quoi il y a toujours du bon à prendre ! Mathilde a les mains dans la farine la moitiédu temps : gare aux kilos en trop !
Léa a épuisé la moitié du stock de pages blanches, c'est moche pour la planète.
Côté divisions, on rame...
JOUR 7
Mercredi 25 mars. Si Mathis me demande encore une fois ce qu'est un dividende, je lui fais
manger son cahier !
Léa a enfoncé toutes les pointes de feutres et chouine à longueur de journée.
Mathilde s'est lancée dans la confection d'un gâteau roumain à la purée de marrons et aux pruneaux. Est-ce vraiment une bonne idée ? Le temps commence à sembler long.
JOUR 10
Samedi 28 mars. Je crois que mon fils est con, j'ai abandonné la division. On a une semaine de retard sur le travail envoyé par la maîtresse. J'ai vomi le gâteau aux marrons.
JOUR 11
Dimanche 29 mars. La caisse à outil est nickel, j'ai rangé mes clefs plates par ordre de grandeur,les marteaux par ordre croissant de poids. J'ai trié tout ce qui pouvait se trier dans la maison : clous, vis, boutons, punaises (par couleurs), slips.. Je commence à voir flou.
JOUR 14
Mercredi 1er avril. On continue sur le passé simple. Ladécence m'oblige à me taire. ..
JOUR 15
Je rédige une lettre à l'attention du pape pour faire canoniser la maîtresse de mon fils. J'ai envie d'écouter Céline Dion en passant l'aspirateur dans le garage. Jecrois que ça va pas le faire.
JOUR 16
Vendredi 3 avril. « Les enfants prenâmes le goûter sur la terrasse ». Bon cette fois-ci c'est clair, Mathisn'aura pas non plus le prix Nobel de littérature...
J'ai envie d'épouser sa maîtresse...je crois que je commence à délirer...

Léa regarde la télé H 24.
Mathilde a commencé une pièce montée à cinq étages. Je le sens pas trop. J'ai déjà pris cinq kilos...
JOUR 17
Samedi 4 avril. Je crois que j'ai chopé un Gilles de laTourette avec ce putain de passé simple de merde !
La pièce montée s'est cassé la gueule.
J'ai des hallucinations, les dessins de mafille me parlent !
JOUR 18
Dimanche 5 avril. Pour la première fois de ma vie, j'ai prié Dieu...
JOUR 19
J'ai bouffé la page du livre de conjugaison. Problème réglé...
JOUR 20
Passé la journée à chercher le chien, on l'a perdu !
JOUR 21
Merde, c'est vrai, on n'a pas de chien ! J'attaque ma cinquième bière de la journée.
Léa ressemble à un lapin qui aurait attrapé la myxomatose.
JOUR 30
36 mars. Je suis sûr d'avoir vu passer la maîtressede Mathis dans la pâture derrière chez nous : elle promenait son Bescherelle en laisse.
Je vais reprendre un ricard ...
JOUR 31
J'ai les dents qui grattent, je transpire des yeux. Je me rends compte que mon slip est à l'envers. Comme je le porte au-dessus mon pyjama, j'ai l'air encore plus con.
JOUR 32
An 3020 après ma belle-mère. Plus de farine dans les magasins, Mathilde est prostrée sur une chaise dans la cuisine, elle fait la conversation au four.
Mathis essaye de diviser le passé simple. Léa bave devant la télévision. Les stocks de Ricard sont épuisés. Au secours...
JOUR 40
37 avril 2028. Oh putain on a remonté le temps ! Il sepasse des trucs bizarres... Il y a une dame dans ma cuisine qui pleure en regardant le four, je ne sais pas du tout qui c'est. Et cette petite assise dans le coin qui regarde en ricanant, elle me file les jetons. De toute
façon je ne sais plus comment je m'appelle. Je ne sais même plus pourquoi j'écris. C'est la fin...
JOUR 50
Il s'est passé quelque chose. Il y a des gens partout, on entend « c'est fini ! », « C'est fini ! », « Plus de confine‐
ment ! ». Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je sors pour voir. Je m'y reprends à trois fois avant de savoir enfin passer la baie vitrée. Je respire à pleins poumons. Je tombe dans les pommes. Direction les urgences.
JOUR 60
Vendredi 15 mai. Reprise du travail depuis unesemaine. Mathilde, Mathis et Léa vont bien. La vie a repris son cours normal, si ce n'est que j'ai du cholestérol, du diabète, des troubles de la personnalité (mon double ne parle qu'au passé simple et cherche à diviser tout ce qu'il peut, c'est un peu pénible...) Mais bon nous en sommes sortis vivants ! Rendez-vous demain chez la psy, 15h30...


Exercice de style

Les problèmes des boulangers sont croissants...
Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak,
Les éleveurs de volailles se font plumer,
Les éleveurs de chiens sont aux abois,
Les pêcheurs haussent le ton !
Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont dans la merde,

Tandis que les céréaliers sont sur la paille.
Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression,
Les viticulteurs trinquent. Heureusement les électriciens résistent.
Mais pour les couvreurs, c’est la tuile
Et certains plombiers prennent carrément la fuite.
Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent,
Dans l’espoir que la direction fasse marche arrière.
Chez EDF, les syndicats sont sous tension,
Mais la direction ne semble pas au courant.
Les cheminots voudraient garder leur train de vie,
Mais la crise est arrivée sans crier gare,
Alors... les veilleurs de nuits, eux, vivent au jour le jour.
Pendant que les pédicures travaillent d’arrache-pied.
Les croupiers jouent le tout pour le tout,
Les dessinateurs font grise mine,
Les militaires partent en retraite,
Les imprimeurs dépriment
Et les météorologistes sont en dépression.
Les prostituées se retrouvent à la rue.
Amis, c’est vraiment une mauvaise passe.
Mais rarement les banquiers perdent au change.


Pot pourri de diverses sources

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